Les lieux mémoriaux peuvent-ils raconter l’indicible ? dans le cadre de la thématique : Musées et histoires douloureuses : Dire l’indicible dans les musées

Les lieux mémoriaux peuvent-ils raconter l’indicible ?
L’exemple du Mémorial aux juifs assassinés d’Europe de Berlin
Par Laurent Aucher, maître de conférences en sociologie à l’université d’Orléans (IUT de Bourges, département “Carrières sociales”) Chercheur au CEDETE (université d’Orléans) Membre du LCSP (Université Paris Diderot)

Si, à l’instar de la madeleine de Proust, les « lieux de mémoire » jouent un rôle essentiel dans le maintien et le rappel des souvenirs individuels, ils sont aussi porteurs d’autres enjeux, notamment sociaux. S’appuyant sur une enquête par observations des pratiques
de visite réalisée à Berlin en juillet 2014 au Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe (Denkmal für die ermordeten Juden Europas) de Peter Eisenman, le sociologue montre que cet espace mémorialisé n’est pas neutre. Plus encore, il est celui duquel sourdent des comportements paradoxaux : alors même qu’il est conçu pour un usage mémoriel,
le dispositif architectural d’Eisenman favorise des attitudes liées à la société de consommation et de loisirs.


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